Chapeau melon et bottes de cuir est le titre français de deux séries télévisées : 'The Avengers' série britannique, et ’The New Avengers' série franco-britannique mélangeant espionnage, science-fiction, action et humour, mettant en scène John Steed, le personnage principal, assurant la continuité entre les deux séries.
- Titre original : The Avengers
- Fiche mise à jour le 10/02/2016
- Classification : Tous publics
- Année de production initiale : 1961
- Showrunner : Albert Fennell , Brian Clemens , Julian Wintle , Leonard White , John Bryce
- Acteurs principaux : Ian Hendry, Patrick MacNee, Honor Blackman, Diana Rigg, Linda Thorson, Joanna Lumley, Gareth Hunt
- Durée moyenne des épisodes : 52 minutes
- Origine(s) : Royaume-Uni France
- Genre(s) : Espionnage Science-fiction Action Humour
- Pellicule : noir et blanc & couleur
- Format de projection : 1.33 :1
- Format son : Mono
- Budget : non renseigné
- Site officiel :
- Indice Bdfci :
- Saison 1 :
- Saison 2 :
- Saison 3 :
- Saison 4 :
- Saison 5 :
- Saison 6 :
- Saison 7 :
- Saison 8 :
Les résumés des saisons
Le docteur Keel est un homme comblé : sa réussite professionnelle est complète et, sur le plan personnel, il vient d'annoncer à son entourage ses fiançailles avec Peggy, sa jolie secrétaire. Mais ce bonheur sera de courte durée. Pour avoir réceptionné un paquet qui ne concernait pas le cabinet médical, et pour avoir vu le livreur, Peggy est assassinée par deux gangsters. Ne pouvant supporter cette mort injuste, Keel décide de tout faire pour venger la disparition de la jeune femme. C'est en suivant la piste de ses assassins qu'il va rencontrer un mystérieux personnage. Ce dernier, qui dit s'appeler Steed, enquête lui aussi sur le gang responsable de la mort de Peggy, et lui propose de travailler avec lui. Leur collaboration durera 26 épisodes.
Ian Hendry parti, Steed devient le héros de la série. Il est assisté par le docteur Martin King (Jon Rollason) durant trois épisodes, par l'anthropologue Cathy Gale (jouée par Honor Blackman) dans dix-sept épisodes, et par la chanteuse de cabaret Venus Smith (Julie Stevens), dans six épisodes. Cette saison est un succès notamment grâce à l'arrivée de Cathy Gale, première femme forte de l'histoire de la télévision (elle est notamment championne de judo). Sa relation avec Steed reste avant tout professionnelle et produit étincelles et tension sexuelle par leurs disputes incessantes. Le fantastique fait son apparition dans le programme, jusque-là dévolu au policier et à l'espionnage, avec l'épisode 'Warlock'. Cet épisode permet en outre d'apprendre des détails aussi inutiles qu'indispensables sur Madame Gale : ainsi apprend-on qu'elle a publié une monographie sur le vaudou et qu'elle est née le 3 octobre 1930 à minuit.
Dans la troisième saison, Cathy Gale reste seule partenaire de Steed. Ils forment un duo de choc : il est élégant, fait preuve d'un flegme inaltérable et d'un humour très britannique ; elle est belle et efficace, souvent habillée de cuir. La série connaît désormais un très grand succès. Les scénarios progressent en qualité, probablement grâce à l’arrivée de Brian Clemens. Le nom de ce scénariste-producteur reste attaché à cette série à laquelle il a donné ses lettres de noblesse. La fantaisie, marque de fabrique des saisons suivantes, fait ici son apparition. Comme les précédentes saisons, les épisode sont tournés en vidéo et en noir et blanc, avec très peu d'extérieurs.
La quatrième saison voit apparaître Emma Peel (jouée par Diana Rigg) en remplacement de Cathy Gale. En dehors des qualités sportives propres aux héroïnes de la série (si Cathy Gale était championne de judo, Emma Peel est experte en karaté), Madame Peel, sans que cela soit clairement mentionné, est une sorte de surdouée qui, au fil des épisodes, se révèle brillante dans des domaines aussi variés que la botanique, la génétique, la physique nucléaire... ou la danse. Mais surtout elle est remarquablement sexy, sont nom d'Emma Peel étant d'ailleurs un jeu de mots à partir de 'sex-appeal'. La saison multiplie les incursions dans le domaine de la science-fiction, les deux héros affrontant des espions télépathes, des robots, des manipulateurs de la météo ou une plante carnivore extra-terrestre. Le couple fonctionne à merveille, et on sent une véritable complicité entre les acteurs, leurs dialogues étant d'ailleurs souvent à double sens.
Toujours en noir et blanc, la quatrième saison est la première à être tournée sur film et à comporter de nombreux extérieurs qui viennent faire respirer les nombreuses scènes tournées en studio. C'est également avec cette quatrième saison que la série va s'attaquer au marché américain. C'est enfin avec cette saison que commencera la diffusion de 'The Avengers' en France : s'inspirant directement du générique (Emma et Steed portant leur uniforme respectif et faisant une brève démonstration de leurs talents), les Français baptisent logiquement la série 'Chapeau melon et bottes de cuir'.
Toujours en noir et blanc, la quatrième saison est la première à être tournée sur film et à comporter de nombreux extérieurs qui viennent faire respirer les nombreuses scènes tournées en studio. C'est également avec cette quatrième saison que la série va s'attaquer au marché américain. C'est enfin avec cette saison que commencera la diffusion de 'The Avengers' en France : s'inspirant directement du générique (Emma et Steed portant leur uniforme respectif et faisant une brève démonstration de leurs talents), les Français baptisent logiquement la série 'Chapeau melon et bottes de cuir'.
La cinquième saison, toujours avec Madame Peel, marque le passage à la couleur. Cette saison est dans la lignée de la précédente et maintient un excellent niveau de qualité régulier. Les épisodes à coloration de science-fiction sont de plus en plus nombreux, et apparaissent les gimmicks qui vont devenir l'image de marque du programme : le pré-générique accrochant d'emblée le spectateur, le générique 'au champagne', la musique de Laurie Johnson, le 'Madame Peel, on a besoin de nous!' ('Mrs Peel, we're needed!') lancé par Steed à sa 'chère collaboratrice' en début de mission, et les fameux 'emmapeelers', tenues de stretch qui deviennent l'uniforme de l'héroïne au même titre que le melon pour Steed. Des acteurs connus viennent faire un tour (Christopher Lee, Peter Cushing) ainsi que des débutants en passe de devenir célèbres (Donald Sutherland, Charlotte Rampling). Ce sera la dernière saison de Diana Rigg qui, après quelques rôles au cinéma, retournera au théâtre shakespearien.
La sixième saison voit le remplacement de Madame Peel par Tara King (Linda Thorson), tout juste sortie à la fin du premier épisode du camp d'entraînement des espions pour devenir la partenaire de Steed, et qui compense sa relative inexpérience par une intrépidité sans failles et une impressionnante hargne dans les combats. Si cette saison est considérée comme la plus imaginative et la plus délirante sur le plan des scénarios et comme la plus achevée sur le plan de la réalisation, elle connut pourtant un faux départ. En effet, les producteurs américains ayant décidé de prendre les choses en mains, ils imposent le départ de Fennell et Clemens, et souhaitent faire revenir la série vers l'espionnage, alors en vogue aux États-Unis grâce aux 'Agents très spéciaux'. Ils engagent la jeune actrice canadienne Linda Thorson, et débutent la mise en chantier de trois épisodes. Mais les scrips ne sont pas à la hauteur et les épisodes tournés peu convaincants. On refait alors appel en catastrophe à Fennell et Clemens. Ce dernier trouve Linda Thorson trop jeune, mais ne peut la remplacer du fait du retard pris par la production. Fort heureusement : malgré son manque d'expérience, la jeune comédienne parvient rapidement a dessiné le portrait d'une Tara King espiègle, intelligente et combative. Sa relation avec Steed est plus intime, tout en gardant une certaine ambiguïté. D'autres personnages récurrents apparaissent : le chef, Mère-Grand (Patrick Newell), et son garde du corps féminin et muet, Rhonda (jouée par Rhonda Parker).
La série originale s'est achevée à la fin de la saison de 1969, en plein succès mondial, suite à la désaffection du producteur américain, le programme étant alors trop coûteux pour les seuls Britanniques. Mais la série renaît en 1976, en coproduction avec les Français de TF1, sous le titre anglais 'The New Avengers' (littéralement, les 'Nouveaux Vengeurs'), toujours traduit en français par 'Chapeau melon et bottes de cuir', ce qui traduit la continuité entre les deux périodes. Steed est toujours présent, cette fois-ci secondé de deux partenaires : la belle et intrépide Purdey, ancienne danseuse devenue espionne, dont on ne connaîtra jamais le nom de famille (Joanna Lumley, la future Patsy d''Absolutely Fabulous') et le fringant Mike Gambit (Gareth Hunt), personnage créé pour suppléer Patrick Macnee, qui commence à prendre de l'âge, dans les scènes d'action. Si elle comprend quelques banales histoires d'espionnage (dont un épisode voyant le retour de Ian Hendry), cette septième saison comporte encore de très bons épisodes qui, faisant intervenir des moines cherchant à ressusciter Hitler, un homme capable de répandre toutes les maladies mortelles, un dresseur d'oiseaux meurtriers ou un rat géant, parviennent à renouer avec l'esprit de délire du programme original. On regrettera que le très esthétique générique anglais ait été remplacé en France, à la télévision comme en Dvd, par un banal montage de chutes de plusieurs épisodes.
Tournée dans la foulée de la saison 7, cette huitième et dernière saison reprend le trio Steed-Purdey-Gambit, et s'éloigne encore davantage que la saison 7 de l'esprit extravagant initial, Brian Clemens jugeant que la série était allée aussi loin que possible en termes de parodie. C'est pour cette raison que Clemens a visé intentionnellement des histoires 'réalistes' d'espionnage, dans le style de Len Deighton. L'humour britannique de Steed et les joutes verbales entre Gambit et Purdey rattachant tout de même le programme à l'esprit de son illustre ancêtre. À noter que, s'agissant d'une coproduction franco-britannique, les sept derniers épisodes se passent hors de Grande-Bretagne, trois en France et quatre au Canada. Le tout forme un ensemble pas désagréable à regarder mais pas inoubliable non plus.