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Un jour, un mystérieux gangster défiguré, surnommé « l’homme au visage cassé », menace de parasiter New York avec un virus informatique de son invention. Cet homme imposant, toujours vêtu d’un chapeau et d’un imperméable, s’exprime avec grandiloquence et vouvoie tout le monde, y compris Rufus, le petit chien hargneux et très bruyant qui l’accompagne. La journaliste Mary est sur le scoop, avec son esprit vif et malicieux. Elle est secrètement amoureuse de l’intrépide inspecteur Alex. Lequel Alex se retrouve un peu par hasard sur la piste de l’homme au visage cassé.
Mais l'inspecteur est blessé en tentant d’arrêter l’horrible malfaiteur, se retrouve immobilisé à l’hôpital, où il fait la rencontre de Léo, ce garçon singulier doté de son étrange super pouvoir. Léo, qui adore les histoires policières, ne va pas laisser passer sa chance : l’occasion trop belle d’aider ce drôle de policier avec une jambe dans le plâtre. Alors que l’homme au visage cassé plonge la ville dans l’obscurité totale, Alex décide de poursuivre son enquête depuis son lit d'hôpital, efficacement secondé par Mary et surtout par Phantom Boy (vous devinez qui se cache derrière ce pseudo qui fleure bon le super-héros)…
Phantom Boy va réconcilier tous les fans d'aventures fantastiques déçus par les méga-productions qui envahissent les écrans, souvent simplettes et assommantes. Les auteurs reprennent à leur compte l’esthétique des comics des années 60, tout particulièrement l'univers de Stan Lee, le créateur de Spider Man. Ils ancrent leur récit dans un New-York graphique et imaginaire qui va réjouir tous les cinéphiles : les gratte-ciel, les taxis jaunes, et même un superbe clin d'œil au Manhattan de Woody Allen quand Phantom Boy survole un couple assis sur un banc au pied du pont de Brooklyn…
Les voix des protagonistes sont aussi pour beaucoup dans la réussite de Phantom Boy : Jean-Pierre Marielle est le super vilain au visage cassé, Edouard Baer est Alex, le policier casse cou à l'humour charmeur et Audrey Tautou est l’espiègle Mary. Intelligent, drôle, rythmé, Phantom Boy se montre aussi extrêmement sensible quand il s'agit d'exalter sans pathos le courage de ces petits super-héros du quotidien qui se battent contre la maladie.