Scream -16

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Vingt-cinq ans après que la paisible ville de Woodsboro a été frappée par une série de meurtres violents, un nouveau tueur revêt le masque de Ghostface et prend pour cible un groupe d'adolescents. Il est déterminé à faire ressurgir les sombres secrets du passé.
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Vingt-cinq ans après le premier Scream, l'univers meta des assassins et leurs opposants cultes renaît cette fois avec une nouvelle d'équipe. Sous la direction du duo Tyler Gillett et Matt Bettinelli-Olpin, déjà à la barre de films d'horreur, ce cinquième volet se modernise et dénonce les dérives des fandoms. Le film réussit-il toutefois à s'affranchir de la marque du regretté Wes Craven tout en rendant hommage aux opus précédents? Lorsque sa petite sœur Tara (Jenna Ortega) survit de justesse à une attaque de Ghostface, la première depuis 11 ans, Sam (Melissa Barrera) doit retourner avec son compagnon Richie (Jack Quaid) à Woodsboro, pour se confronter à son passé. Les deux héroïnes et leurs proches vont alors enquêter sur la personne derrière le masque, qui les traque et tue un à un. Forcés à revisiter la saga « Stab », ils décident de rappeler le seul trio qui ait survécu aux précédentes attaques.
Si les précédentes années ont été productives en remakes, suites et revisites en tout genre, ce long-métrage-ci décide d’exploiter les limites du meta avec un groupe d’adolescents soudés, mais jamais aussi attachants que ceux de Scream ou de Scream 4, d’ailleurs allégrement remâchés. Même archétype avec Jasmin Savoy Brown, la nerd drôle, mais inutile lorsqu’elle édicte les règles des « requels » ou dédouble la scène de la télévision, dans la même maison que le premier Scream. Même introduction qui se veut plus maligne que son public sans jamais atteindre une intensité dramatique similaire. De plus, les répliques incessantes sur le statut des films d’horreurs de nos jours, plus « elevated horror » que slasher, font sortir du film jusqu’au 3e acte.
Heureusement, ce dernier rattache les wagons pour offrir un final presque aussi jouissif que dans l’original, où les conséquences du non-respect du premier volet d’une saga sont discutées. Les vraies améliorations ne se trouvent ni dans le fond, très éculé si on a regardé Scream 3 ou The Matrix Resurrections, ni dans le retour du trio original formé de Sidney (Neve Campbell), Dewey (David Arquette) et Gale (Courteney Cox). En effet, ils laissent suffisamment de place aux nouveaux pour briller, ce qui permet d’apprécier la performance de Melissa Barrera et de Jenna Ortega qui campent deux sœurs éloignées à cause d’un lourd secret.
Aussi, le véritable plaisir que l’on puise de ce film d’horreur provient de sa forme aux mouvements de caméras moins statiques qu’avant, que ce soit pour suivre une poursuite en fauteuil ou une confrontation, aux CGI qui retranscrivent à merveille les coups et la souffrance des protagonistes jusqu’aux spectatrices et au suspens, qui s’appuie moins sur des claquements de portes et une musique inquiétante que sur les connaissances des habitués des films du genre et le détournement de séquences bien connues.

Eleo Billet