À l’approche de l’Halloween, la célèbre famille Addams effectue un retour. Morticia, Gomez, leurs enfants Pugsley et Wednesday, l’oncle Fester et Grandma sont issus de l’imagination fertile du bédéiste américain Charles Addams, qui leur a donné vie dans les pages du New Yorker à compter de 1938. Quatre séries télévisées, dont deux animées, trois films et une comédie musicale ont contribué à populariser les personnages. Les voilà pour la première fois dans un film d’animation, inspiré de l’œuvre originale. Pour plaire à un vaste public, les réalisateurs Conrad Vernon (Shrek 2) et Greg Tiernan (Sausage Party) ont exploité le côté singulier et macabre des différents membres de la famille avec humour et finesse. Même s’ils habitent dans une demeure en ruine où le majordome a des airs de Frankenstein et où le serviteur est une main, les parents sont aux prises avec des défis universels lorsque leurs enfants atteignent l’adolescence et aspirent à une plus grande liberté. Morticia (Charlize Theron) est bouleversée lorsque sa fille Wednesday (Chloë Grace Moretz) veut s’aventurer au-delà des grilles pour aller à l’école secondaire. Gomez (Oscar Isaac) finit par accepter que son fils Pugsley (Finn Wolfhard) soit plus habile avec les explosifs qu’avec un sabre, l’arme privilégiée des Addams depuis 300 ans.
Alors que la facture visuelle est raffinée, avec une utilisation judicieuse du noir, du gris et de la couleur, le message est un peu moins subtil. Le thème de l’acceptation de l’autre est exploré de façon très évidente. Un peu plus d’originalité dans le script, à la hauteur des personnages, aurait enlevé une impression de déjà vu, à certains moments.