Nous sommes en 1616, sous le règne de Philippe III, dans la morne platitude des Flandres, encore sous domination espagnole, près du petit village de Boom préparant allègrement sa kermesse annuelle. Alors que la délicieuse Siska, fille du bourgmestre Korbus de Witte, se languit de son amoureux le peintre Jean Breughel occupé à immortaliser les membres du conseil municipal, le haut magistrat de la cité, insensible aux sentiments amoureux de sa fille, la promet à son 1er échevin, principal boucher de la région avec lequel il est en combines et en affaires. C'est à ce moment, que trois messagers arrivent à fond de train dans la ville, apportant une inquiétante missive qui annonce l'arrivée imminente de Don Pedro de Guzman, duc d'Olivares, ambassadeur d'Espagne, de passage avec son escorte et sa suite. Panique parmi la gent masculine qui craint fort de violents débordements, à tel point que le bourgmestre décide de se faire passer pour mort, dans l'idée que les redoutés étrangers passeraient ainsi leur chemin. Devant tant de couardise et de lâcheté, les femmes de la cité, avec à leur tête Cornelia, la propre épouse du défaillant fonctionnaire, se mettent dans l'idée d'accueillir dignement l'imposante délégation ibérique qui va se montrer d'une amabilité et d'une courtoisie sans précédent, propices à bien des rapprochements insoupçonnés...
Avant de connaitre un succès mondial, 'La Kermesse héroïque' fut vivement critiquée par la presse française et belge qui l'accusait d’être pro-nazie tandis que Goebbels interdisait le film et poursuivait l'auteur et l’héroïne qui durent quitter la France.