En version restaurée, le conte de Perrault comme vous ne l’avez jamais vu
Peau d’âne est un véritable enchantement, porté par la musique et les chansons de Michel Legrand. Jacques Demy harmonise à la perfection la féerie du conte de Charles Perrault, la poésie de Jean Cocteau (La Belle et la bête) et un humour très contemporain. On y découvre des chevaux bleus et d’autres rouges, une robe couleur du temps, une cabane qui scintille, une rose qui parle, un âne banquier, une dame laide qui crache des crapauds, une fée qui connaît tout des choses de l’avenir...
Le livre s’ouvre. Il était une fois, dans un heureux royaume, un roi, une reine et une belle princesse. Un jour, la reine vint à mourir et elle fit promettre au roi de n’épouser qu’une femme plus belle qu’elle. Dès ce jour, le roi ne voulut plus jamais revoir sa fille et s’enferma dans son veuvage. Mais le royaume réclamait un prince héritier et le roi devait se remarier. Parmi tous les portraits de princesses à marier que lui ramenèrent ses messagers, un seul retint son attention : celui de sa propre fille. « Amour, amour, je t’aime tant »... Le roi décide de l’épouser. Affolée, la princesse court chercher conseil auprès de sa marraine, la fée des Lilas. « La situation mérite attention »... La fée, ayant un contentieux à régler avec le roi, élabore un plan pour la princesse : elle dira oui à son père s’il réalise un souhait impossible...
Il y a un beau prince charmant et tout finira bien... Mais Jacques Demy a adapté le conte à sa manière. D’un coup de baguette magique, il traite d’une question quelque peu immorale, sous la houlette d’une fée féministe avant l’heure...