Traquée par les services secrets en tant que membre rebelle des Avengers, Natasha Romanoff, alias Black Widow, est mise sur la piste du général Dreykov, l'influent officier russe qui l'a autrefois entraînée à devenir tueuse d'élite. La justicière experte en arts martiaux n'a dès lors qu'une idée en tête: détruire la Chambre rouge, où Dreykov forme ses nouvelles veuves noires en les rendant, grâce à un extrait spécial de phéromones, totalement soumises à ses volontés. Pour découvrir l'emplacement secret de la sinistre Chambre, Natasha doit d'abord renouer avec sa "sœur", la tueuse Yelena, et ses "parents", le colosse Alexei Shostakov, alias Red Guardian, et la scientifique Melina Vostokoff, aux côtés desquels elle espionnait les Américains au milieu des années 1990, sous couvert d'une famille modèle de l'Ohio.
Scarlett Johansson renfile avec grâce et aplomb son costume de Black Widow pour ce récit d'origine au message féministe fort, qui se présente comme une ode drôle et touchante à la solidarité familiale, sans égards aux liens du sang. Après une première séquence campée à l'époque de la jeunesse de Natasha, un fulgurant saut dans le temps propulse le spectateur à l'époque des événements relatés dans CAPTAIN AMERICA - CIVIL WAR, soit quelques années avant l'affrontement tragique entre les Avengers et le surpuissant Thanos. Il ne s'agit donc pas à proprement parler de la genèse de l'héroïne de Marvel, mais davantage une parenthèse significative dans l'existence de la justicière, qui illustre comment les épreuves traumatisantes de son passé ont forgé son caractère et sa détermination. Cependant, on voit venir facilement les revirements au dernier tiers et, bien que musclée et spectaculaire, la réalisation de l'Australienne Cate Shortland (SOMERSAULT, LORE) est parfois confuse. Face à Johansson, Florence Pugh (MIDSOMMAR) campe une vigoureuse et émouvante Yelena, tandis que l'imposant David Harbour (le HELLBOY de 2018) amuse en superhéros sur le retour.