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Esther, juive, 30 ans, reçoit une grosse enveloppe de la part de Claude Weinstein, un antiquaire qui fut en son temps proche de sa famille. Dans cette enveloppe, un vieux film remontant à 1938 dans lequel on voit son grand-père Jean et sa grand-mère Jeanne ainsi que Klaus, un jeune Allemand venu chercher le moyen de sauver les biens des juifs que les nazis spolient chez lui. Simultanément, Melchior, commissaire-priseur et mari d’Esther, se retrouve amené à expertiser un tableau du peintre suisse Jacques-Laurent Agasse dont la vision incidente trouble anormalement Simon Stegmann, le père d’Esther. Pressentant alors qu’un lourd secret familial pourrait se trouver lié à cette œuvre, Esther se met à enquêter sur la collection de tableaux volés à sa famille pendant la guerre, dont une grande partie n’a toujours pas été restituée. Cette route va la mener à affronter l’État français, son grand-oncle Raoul, le fameux Klaus, resté un intime de Raoul… mais aussi à se rapprocher de son père.
Vingt-trois après son premier film, François Margolin aborde un épisode passionnant, douloureux et méconnu de l’Histoire française : le sort des œuvres d’art volées aux juifs français durant la Seconde Guerre mondiale et la mauvaise volonté de l’État français à les restituer. Ainsi, seulement 102 des 2 000 œuvres disparues ont été rendues à leurs légitimes propriétaires depuis 1951.