Ceux qui connaissent Tony Gatlif vont le retrouver tout entier dans ce Tom Medina qui signe son retour au cinéma après Djam en 2017. Ceux qui le découvriront à travers son 17e long métrage auront toutes les clés pour partir à la rencontre des 16 précédents. Le choix de la marge ou en tout cas le refus des sentiers balisés. La soif de liberté comme valeur essentielle. L’importance capitale des rencontres. L’importance encore plus grande de l’amitié, de la confiance. Le rejet viscéral de l’injustice. Et puis la Camargue sauvage et mystique, les chevaux qui galopent, le soleil qui réchauffe les os et le cœur, le vent qui vivifie et qui balaie toutes les petitesses. Et enfin la musique, bien sûr, l’âme deTom Medina comme de tous les films de Gatlif : mélodies tziganes forcément mais qui entrent en fusion avec les sons écorchés du rock brut de Karoline Rose Sun, également actrice.
Tom Medina débarque en Camargue avec son chapeau et sa bonne gueule de gitan pour tout viatique. Pas vraiment délinquant mais résolument pas dans les clous, il est envoyé par un juge auprès d’un éleveur de chevaux pour apprendre le métier de gardian de manade et essayer de se remettre définitivement « dans le droit chemin ». L’éleveur, c’est Ulysse, un homme de peu de mots mais de grand cœur, qui est prêt à donner sa chance à Tom sans préjuger de rien, à lui donner sa confiance à condition de trouver du répondant. Pas évident au début ! Tom a tout du chien fou qui a bien du mal à accepter la moindre contrainte…