Personne ne cultivait un espoir maladif devant l’éventuel retour du quatuor de Zombieland, dix ans après un premier film aussi amusant qu’irrévérencieux, et surtout sans grandes prétentions. Tous sont revenus au bercail, dans ce monde à l’agonie, et constamment émaillé de références à la culture populaire, ce qui fait tout son charme. Devant comme derrière la caméra, ses artisans ont pris du galon, de l’âge et de l’expérience (surtout le réalisateur Ruben Fleischer, jadis un nouveau venu), mais conservent toutefois leur cœur d’adolescent pour se moquer des zombies, surtout ceux qui grouillent sur tous nos écrans. Comptez sur cette famille reconstituée dominée par Woody Harrelson pour y mettre de l’ordre, et sur les scénaristes de Deadpool pour ajouter plusieurs couches de cynisme et de dérision.