The French Dispatch

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The French Dispatch met en scène un recueil d'histoires tirées du dernier numéro d'un magazine américain publié dans une ville française fictive du 20e siècle.

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Festival de Cannes 2021 : compétition

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Cinéaste culte biberonné au cinéma européen, Wes Anderson revient à Cannes neuf ans après y avoir présenté Moorise Kingdom en ouverture. On lui doit notamment Bottle Rocket (1996), Rushmore (1998, Independent Spirit Award du meilleur réalisateur), La famille Tenenbaum (nommé à l’Oscar du meilleur scénario original en 2002), La vie aquatique (2004), À bord du Darjeeling Limited (2007), et Fantastic Mr. Fox (doublement primé à Annecy et cité à l’Oscar du meilleur film d’animation en 2010), ainsi que The Grand Budapest Hotel (2014) et L’île aux chiens (2018, Ours d’argent de la mise en scène à la Berlinale). Estampillé du label Sélection officielle Cannes 2020, The French Dispatch réunit sa garde rapprochée qu’ont ralliée Timothée Chalamet, Elisabeth Moss, Saoirse Ronan, Edward Norton, Christoph Waltz, Benicio del Toro, Frances McDormand, Kate Winslet, Adrien Brody, Willem Dafoe, les comédiens français Léa Seydoux, Mathieu Amalric, Lyna Khoudri, Cécile de France, Vincent Macaigne et Pablo Pauly, le film ayant été tourné intégralement à Angoulême. Cette comédie chorale vendue à l’international par Searchlight Pictures est une production américano-germano-franco britannique entre Studio Babelsberg, American Empirical Pictures et Indian Paintbrush, dont la sortie est prévue le 27 octobre par The Walt Disney Company France.

 

 

Certaines nouvelles nous mettent particulièrement en joie : la sortie sur nos écrans du nouveau film de Wes Anderson en est forcément une. Car c'est peu dire qu'on l'a attendu : annoncé, repoussé, annulé puis re-daté, sélectionné au Festival de Cannes deux années d'affilée, le voici enfin qui arrive en salles. Youpi ! D'autant que The French Dispatch est un régal – en premier lieu pour les yeux, évidemment. Anderson y déploie son sens du cadre avec une minutie et une virtuosité impressionnantes, dans une succession de tableaux truffés de détails et de références (historiques, cinématographiques et bédéphiliques). La richesse de chaque plan a quelque chose de joyeusement ludique : notre esprit sautille d'une trouvaille à l'autre, cherche à reconnaître le comédien derrière tel ou tel personnage (le casting est tout simplement dingue) et on se laisse finalement porter – le sourire aux lèvres – par la nostalgie aussi désuète que fantaisiste qui irrigue l'ensemble du film.
Dans la ville fictive d'Ennui-sur-Blasé – le film a été tourné en grande partie à Angoulême – Arthur Howitzer Jr a fondé le supplément d'un magazine américain et recruté une équipe de journalistes excentriques. L'intrigue alterne alors entre le quotidien de la rédaction et la mise en images des reportages. À chaque rubrique son lot d'extravagances : un assassin s'adonne à la peinture pendant son séjour en prison, des jeunes fomentent une rébellion et tentent d'en écrire le « Manifeste », un chef réputé cuisinant pour les forces de police se retrouve mêlé à un kidnapping...