3.5 | 4 | 2.75 | 2.5 |
Le combat juridique de Maria Altmann pour la possession du (premier) Portrait d’Adele Bloch-Bauer, signé Klimt, est passionnant, et forme donc un sujet parfait pour un film.
Avant la Seconde guerre mondiale, le portrait appartenait à la famille Altmann, mais il a été saisi par les nazis pour finalement se retrouver dans un musée autrichien qui, soutenu par l’état, a refusé de le rendre. Le film donne une image assez juste de la bureaucratie autrichienne qui se dissimule derrière une façade de patriotisme afin de conserver des œuvres d’art. Une position pour laquelle on peut avoir une certaine compréhension: malgré la valeur sentimentale que ce portrait comportait pour Maria Altmann, elle l’a revendu pour une très coquette somme d’argent peu de temps après le procès. Simon Curtis, réalisateur de My Weekend with Marilyn, prend évidemment parti pour Altmann et dépeint les Autrichiens presque comme des méchants de série B. Mais cela ne gêne que peu, l’intrigue et l’interprétation étant suffisamment intéressantes pour garder votre attention. La seule chose que ne marche vraiment pas, ce sont les flashbacks. Curtis a clairement voulu donner un aspect plus holocauste à son film.
Mais cet aspect dramatique du passé a beau être tragique, il est moins surprenant et passionnant que le drame du présent. Du coup, La femme au tableau représente par moments une expérience frustrante.