Ce n'est pas parce qu'il est arrivé à bon port que Pierre débarque à Gênes du cargo "Flora" : c'est, plus prosaïquement, parce qu'il souffre d'une terrible rage de dents. En réalité, Pierre serait volontiers resté à bord, à l'abri de la police qui le cherche pour l'assassinat, en France, d'une femme qui le trompait. Une petite fille, Cecchina, conduit le fugitif chez un dentiste à la porte duquel il se fait voler son portefeuille. Désemparé, Pierre se réfugie chez Marta, la mère de la fillette, serveuse dans un restaurant et dont le mari,Manfredini, vient périodiquement la relancer - ils sont séparés - et réclamer la garde de Cecchina. C'est en prenant la défense de Marta que Pierre se rend compte qu'il éprouve pour la jeune femme plus que de la sympathie. Aussi retrouve-t-il spontanément le chemin du domicile de Marta lorsqu'il aura, en vain,tenté de franchir les grilles qui interdisent l'entrée du port. Ce sentiment naissant entre Pierre et sa mère rend jalouse Cecchina qui aide donc Pierre à regagner le "Flora" mais, contre son attente, Pierre revient avec sa valise, décidé à rester auprès de Marta. Le voleur qui a dépouillé Pierre de son portefeuille a été arrêté et la police retrouve aisément la trace du fugitif. Cecchina tente de l'avertir en couvrant les murs d'inscriptions qu'il ne devrait pas manquer de lire à son retour de la plage où il a passé la nuit avec Marta. Mais Pierre ne voit rien et se fait cueillir par la police.