Philippe Aractingi n’a eu de cesse de filmer les siens, a continué quand il a fallu quitter une nouvelle fois le Liban en guerre en juillet 2006. Le cinéaste s’était déjà exilé mais il était seul. Ce départ est vécu encore plus cruellement. Ses parents restés au pays acceptent mal la situation. C’est l’occasion pour le réalisateur de se replonger dans l’histoire familiale.
Dans cette autobiographie familiale où se croisent photos, archives, et mise en scène ludique, Philippe Aractingi entreprend le récit des pérégrinations de sa famille à travers le Levant. Un travail qu'il souhaite émouvant et honnête sur l’exil, la mémoire et la transmission. Et c'est là la force et la faiblesse d'un film qui empêche toute analyse politique.