Love Story
Will Traynor est bien né, jeune, beau et riche comme Crésus, il possède un appartement luxueux à Londres où il mène une vie de rêve avec sa jolie fiancée. Mais le bellâtre se fait salement amoché en traversant la rue le portable collé à l’oreille, par une moto, et après un flash noir on le retrouve tétraplégique au somptueux manoir de ses parents dans une petite ville du Pays de Galles. La jolie et candide Lou Clark issue d’une famille modeste se retrouve au chômage après la fermeture du café où elle travaillait. Elle répond à l’annonce de la mère de Will Traynor qui cherche une garde-malade pour son fils. C’est alors qu’elle se rend au manoir des Traynor qui surplombe la ville.
En adaptant le best-seller de Jojo Moyes c’est un réquisitoire sur le droit de mourir que nous raconte le film, sujet d’actualité à l’heure où des décisions de justice en attente reflètent l’urgence du choix de ces patients. Embauchée par la mère de Will, le sourire et la joie de vivre de Lou Clark sont les armes pour faire changer d’avis le cynique Will Traynor depuis son accident qui a demandé à être euthanasié en Suisse…
Que ceux qui pensent que ce n’est pas le moment d’aller voir un film déprimant, je rassure tout de suite, on rit souvent et nos deux personnages aussi, même si le destin tragique a frappé. L’interprétation est remarquable, les acteurs ne jouent pas, ils sont Will Traynor et Lou Clark. Le jeu des acteurs américains au cinéma est toujours impressionnant. Bien sûr vous risquez de verser quelques larmes, le joli minois de la ravissante Emilia Clarke, la star de Games of Thrones, fera craquer plus d'un spectateur, mais contrairement à ce que peuvent penser quelques intellos en mal de branchitude parisienne, ce n’est pas ridicule de pleurer au cinéma. Un très beau film.