White Riot

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Royaume-Uni, fin des années 70, en pleine explosion punk : face à la montée de l’extrême-droite nationaliste et raciste, un groupe de militants choisit la musique pour sonner la révolte. Ainsi débute l’aventure de Rock Against Racism qui, avec The Clash en première ligne, va réconcilier au son du punk, du rock ou du reggae les communautés d’un pays en crise.
  • Titre original : White Riot
  • Fiche mise à jour le 14/08/2020
  • Année de production : 2019
  • Réalisé par : Rubika Shah
  • Date de sortie : 05 août 2020
  • Date de reprise : non renseignée
  • Distributeur France : The Jokers
  • Distributeur international : Visit Films
  • Durée : 81 minutes
  • Origine(s) : Royaume-Uni
  • Genre(s) : Documentaire Musical
  • Pellicule : noir et blanc & couleur
  • Format de projection : 1.85
  • Format son : 5.1
  • Visa d'exploitation : 153291
  • Indice Bdfci :
    66%

Vos commentaires et critiques :

White riot, c’est d’abord une chanson, un tube incendiaire sur trois accords, un hymne punk sorti en 1977 sur le premier album d’un des plus grands groupes de rock anglais de tous les temps : The Clash. Emmené par son leader charismatique, chanteur et guitariste Joe Strummer, le groupe fait souffler un vent de rébellion sur la Grande-Bretagne de l’époque. À travers des paroles contestataires, qui évoquent les classes sociales et les communautés, il incite la jeunesse à se rebeller pour une vraie cause. « Vous plierez vous aux ordres ou prendrez-vous le dessus ? Allez vous reculer ou irez-vous de l’avant ? » Le ton est donné, car l’heure est grave.
Dix ans plus tôt en effet, le député conservateur Enoch Powell demande dans un discours l’arrêt immédiat de l’immigration en Angleterre, un appel direct à la haine raciale qui va se propager comme une traînée poudre dans la culture, la politique et les quartiers populaires du pays. Le 4 juin 1976, dans l’East End de Londres, Gurdip Singh Chaggar, étudiant sikh de 18 ans, est assassiné par de jeunes néo-fascistes. C’est le début d’une série d’agressions racistes contre les populations d’origine indienne et jamaïcaine. L’extrême droite est aux portes du pouvoir.
Le photographe Red Saunders, se sentant trahi en voyant les grandes figures du rock (David Bowie, Eric Clapton, Rod Stewart en tête) faire cause commune avec ces opinions réactionnaires, décide de passer à l’action. En 1976, il crée avec un petit groupe d’artistes et d’activistes dont le graphiste Roger Huddle et la journaliste Kate Webb, le mouvement Rock Against Racism, le RAR. Une protestation farouche contre la pensée dominante qui va s’organiser à travers des actions concrètes : création de fanzines, distribution de tracts, organisation de concerts militants où des groupes de punk et de reggae jouent sur la même scène, sabotage des marches anti-immigration organisées par le National Front.
En avril 1978, à Londres, le RAR et l’Anti-Nazi League organisent le Carnival Against Racism, une marche à travers Trafalgar Square, qui se termine par un concert géant à Victoria Park. À la surprise des organisateurs, c’est presque 100 000 personnes qui participent à cette manifestation, dont beaucoup de jeunes d’à peine vingt ans qui sont venus de loin pour rallier la capitale.
L’aventure de Rock Against Racism, avec The Clash en première ligne, va réconcilier sur des rythmes punk, rock ou reggae, toutes les communautés d’un pays en crise. C’est cette histoire que raconte ce documentaire formidable, une histoire exaltante qui résonne aujourd’hui plus fort que jamais.