Manu le Suricate CinéCinéphile
Le monde du petit sorcier vous manquait ? Quel petit sorcier ? Harry Potter ! J.K Rowling, la maman du sorcier, a eu l’idée de développer un spin off. Voici pour votre plus grand plaisir : les aventures de Norbert Dragonneau… l’auteur du livre « Les Animaux Fantastiques et Comment les Attraper ». Soit le bestiaire des créatures merveilleuses de l’univers « potterien ». Il faut reconnaître que la pression est grande. Comment garder la magie du petit sorcier et permettre aux spectateurs de découvrir un univers totalement détonnant. Et surtout une histoire jamais encore publiée.
Installé dans la salle de cinéma, les premières notes nous replongent dans l’univers de J.K Rowling. Puis ensuite, vient l’ouverture intrigante du film qui nous plonge ensuite dans le New York des années 1920. Tout y est respecté de la reconstitution historique (la prohibition par exemple) aux prémices d’une crise économique qui s’annonce. Comme toujours, J.K Rowling glisse un des morceaux de la grande Histoire dans son univers magique. Elle en profite aussi pour traiter les grands sujets de société actuelle : le rejet des minorités et la peur de l’autre.
Et au final, l’histoire est-elle magique ? Totalement ! David Yates (qui a signé les HP du 5e volet au dernier avec plus ou moins de bonheur) reprend ici du poil de la bête pour créer un univers visuel intéressant. Outre le choix des filtres et des couleurs : ce gris qui marque la vie chez les non-maj…moldus et cette sensation de chaleur et de bien-être dans la valise de Norbert Dragonneau, le réalisateur réussi aussi à nous enchanter. Le casting tient ses promesses : Dan Fogler, Catherine Waterston, Alison Sudol et Ezra Miller en tête. Les rebondissements sont bienvenus. L’histoire enchaîne les passages humoristiques et les moments de tension. Enfin, un soin tout particulier a été apporté aux Animaux fantastiques pour parfaire l’enchantement. Reste juste une 3D peu utile notamment pour créer les profondeurs attendues. D’autant que l’histoire suffit à elle-même pour nous emmener loin, très loin… et nous donner l’envie de retourner le plus rapidement possible dans ce nouvel univers créé par la patronne Rowling !
Les Copains d’avant
C’est le début d’une nouvelle ère pour les fans de Harry Potter. Cinq ans et quatre mois après la sortie du dernier film de la célèbre saga, un nouveau film tiré de l’univers magique de l’auteure J.K. Rowling s’apprête à gagner nos écrans... et à conquérir le box-office international. Après Harry Potter, place aux Animaux fantastiques.
Disons-le tout de suite, Les animaux fantastiques n’est pas une suite des aventures d’Harry Potter. Pour se détacher de son célèbre personnage de magicien aux lunettes rondes, J.K. Rowling a situé l’histoire de sa nouvelle saga dans les années 1920 – bien avant la naissance de Potter – et sur un autre continent (en Amérique et plus précisément à New York).
Les liens de parenté entre ce nouveau film et la série des Harry Potter sont toutefois nombreux et évidents. J.K. Rowling a signé elle-même le scénario du film et confié la réalisation du film à David Yates, le réalisateur des quatre derniers Harry Potter. Le héros des Animaux fantastiques, le «magizoologiste» Norbert Dragonneau (Eddie Redmayne), est quant à lui un ancien élève de l’école de sorcellerie Poudlard qui se spécialise dans l’étude des animaux fantastiques et qui a déjà eu comme professeur un certain Albus Dumbledore...
Inutile de dire que la sortie de ce nouveau film est très attendue, particulièrement par les fans d’Harry Potter qui brûlent d’impatience à l’idée de retrouver l’univers magique et foisonnant de J.K. Rowling à travers les aventures de nouveaux personnages.
«Ce qui est le fun, c’est que c’est une toute nouvelle histoire, mais qu’on va y retrouver certains éléments que l’on connaît déjà de la saga Harry Potter, souligne l’actrice Catherine Brunet, une grande fan de Harry Potter qui a doublé la voix du personnage de Luna Lovegood dans les films de la série et celle de Queenie dans Les animaux fantastiques. Il y a des personnages qui reviennent, comme Dumbledore, et je crois qu’on va comprendre un peu plus de choses sur l’histoire du monde des sorciers. C’est excitant!»
Le résultat
Fait rarissime dans le cinéma américain, l’interprétation de l’acteur Eddie Redmayne sonne parfois faux : l’acteur ne s’est pas entièrement débarrassé des gestes de son interprétation de Stephen Hawking dans UNE MERVEILLEUSE HISTOIRE DU TEMPS et cela se voit. Mauvais coaching, erreur de casting ? Et ce n’est pas tout la jeune actrice Katherine Waterston ne convainc pas forcément. Et pourtant ces acteurs sont excellents. Le scénario risque d’être un peu confus pour celui qui n’a pas lu le livre de J. K. Rowling (je vous conseille de consulter le Wiki Harry Potter http://fr.harrypotter.wikia.com/wiki/ qui vous apportera de précieux éléments (attention aux spoilers toutefois). Les décors du New York des années 20, reconstitués aux Studios Leavesden à Londres, bien que sentant parfois le carton-pâte, la 3D aidant, s’adaptent parfaitement à l’histoire elle-même qui malgré les défauts signalés ici se laisse regarder avec plaisir, d’autant plus que la Warner va ajouter plusieurs suites à ce premier volet. Retrouverons-nous la magie des Noëls d’antan et ses « Harry Potter » qui revenaient chaque année au pied du sapin ? Toujours est-il que ce premier volet des « Animaux Fantastiques » est ben tête du box-office depuis 3 semaines.