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En 1942, sa famille assassinée par les nazis, Srulik, 9 ans, s’enfuit du ghetto de Varsovie. Avant d’être abattu, son père l’a rebaptisé Jurek Staniak pour faire catholique et lui a légué cet ultime conseil : « oublie tout sauf que tu es juif et surtout vis ». Fort de sa nouvelle identité, Srulik se bat donc pour survivre, errant de fermes où il travaille pour manger en forêts où il se cache, même l’hiver. Une épreuve qu’il va endurer trois années durant et qui verront s'alterner les rencontres aimantes et complices comme avec Magda ou odieuses et lâches comme avec ces paysans n’hésitant pas à le vendre aux Allemands contre récompense…
En adaptant le best-seller mondial et homonyme de Uri Orlev (2001) narrant l’histoire authentique de Yoram Fridman, Pepe Danquart, réalisateur allemand, offre une œuvre bouleversante pleine de « courage, d’espoir et de survie » mais aussi de résilience à voir en famille, ne sombrant jamais dans le mélo, aux images aussi somptueuses que des tableaux de maître. Professeur de maths, Yoram Fridman vit aujourd’hui en Israël, avec sa femme, ses deux enfants et six petits-enfants. Il a même retrouvé sa sœur Feiga 30 ans après en avoir été séparé.
Adapté d’un roman réputé de l’auteur israélien Uri Orlev (paru en France sous le même titre en 2003), lui-même rescapé de la Shoah, Cours sans te retourner retrace la lutte épique pour la survie d’un garçon juif échappé du ghetto de Varsovie, durant l’occupation nazie en Pologne.
Signé par Pepe Danquart, un réalisateur allemand peu connu en France, interprété par des comédiens polonais, ce film nous entraîne dans une histoire d’autant plus sidérante qu’elle est inspirée d’un fait réel, un de ces faits rarissimes que le génocide perpétré par les nazis en Europe contre les Juifs permit à titre miraculeux.