De son vrai nom Claude Moine, Eddy Mitchell débute en 1961 comme chanteur du groupe Les Chaussettes Noires, alors qu'employé au Crédit Lyonnais ou coursier pour une compagnie d'assurances, il rêvait de devenir dessinateur de bandes dessinées.Son succès dans l'univers de la chanson est cependant immédiat, avec deux millions de disques vendus et une place de numéro 1 pour le titre Daniela. Sur sa lancée, il poursuit alors une carrière en solo avec un succès qui ne se dément pas, nourri d'observations narquoises et nostalgiques à travers quelques standards comme Le Cimetière des éléphants ou Couleur menthe à l'eau. Au cinéma, il débute en jouant son propre rôle dans Les Parisiennes, un film à sketch qui sort en 1962. Ce n'est pourtant que vingt ans plus tard qu'il revient sur grand écran et révèle son talent pour la comédie dans Coup de torchon, sous la direction de Bertrand Tavernier , où il livre une étonnante composition d'un personnage veule qui lui vaut une nomination aux César. Il enchaîne ensuite avec Attention, une femme peut en cacher une autre, une comédie signée Georges Lautner où il a pour partenaire Roger Hanin et Miou-Miou puis campe un flic cinéphile dans Ronde de nuit de Jean-Claude Missiaen. Une cinéphilie que le chanteur-acteur illustre par ailleurs dans l' émission La dernière séance qu'il produit et anime à partir de 1982 et qui propose une sélection de classiques du cinéma américain d'après-guerre. Après A mort l'arbitre! de Jean-Pierre Mocky, ses films suivants rencontrent cependant moins de succès, mais on le retrouve néanmoins au début des années 90 en délégué CGT dans Promotion canapé de Didier Kaminka et surtout, cinq ans plus tard, dans Le Bonheur est dans le pré d' Etienne Chatiliez, où sa prestation truculente face à Michel Serrault, lui permet de décrocher le César du meilleur second rôle. En 2003, il est attendu dans Lovely Rita de Stéphane Clavier, aux côtés de Christian Clavier et Julie Gayet.