Né à Paris de parents arméniens, Charles Aznavour commence, dès 9 ans, à arpenter les auditions et entre au Théâtre du Petit Monde. Il joue alors les rôles d'enfants au théâtre pendant les années 30. Il fait également de la figuration dans divers films. Parallèlement, il entame sa carrière de chanteur, rencontrant successivement le parolier Pierre Roche et Edith Piaf qui lui offre son premier voyage aux Etats-Unis.
Devenu un chanteur reconnu sur les scènes parisiennes telles que l'Olympia et l'Alhambra, Charles Aznavour fait ses véritables débuts au cinéma, en 1958, dans La Tete contre les murs de Georges Franju et rencontre Jean-Pierre Mocky avec qui il tournera l'année suivante, Les Dragueurs et Les Vierges en 1963. En 1960, il trouve un de ses plus beaux rôles dans Tirez sur le pianiste sous la direction de François Truffaut. Le succès du film aux Etats-Unis lui ouvre alors les portes du célèbre Carnegie Hall à New York.
Au milieu des années 60, il est véritablement reconnu comme un artiste complet capable à la fois de jouer la comédie, chanter et de se produire sur scène. Il est adulé sur les scènes du monde entier et, en 1968, il tourne son premier film en anglais : Candy de Christian Marquand avec Marlon Brando, Richard Burton et James Coburn. Au cours des années 70, il tourne d'ailleurs majoritairement dans des productions anglo-saxonnes avec notamment Les Aventuriers et Intervention Delta. En 1979, il joue également en allemand, dans Le Tambour de Volker Schlöndorff qui obtient l'Oscar du meilleur film étranger. Héros dramatique, il tourne également sous la direction de Claude Chabrol en 1982, Les Fantômes du chapelier dans le rôle d'un homme écrasé et réservé.
En 1986, après avoir composé de nombreuses musiques pour ses films depuis le milieu des années 50 et écrit les dialogues de Les Intrus de Sergio Gobbi en 1972, il écrit le scénario de la comédie de Paul Boujenah, Yiddish Connection. Dans les années 90, il se fait plus discret au cinéma, tournant principalement des téléfilms.
En 2002, il tient le rôle principal de son film le plus personnel : Ararat d'Atom Egoyan sur le génocide arménien, avant d'interprèter son propre rôle dans Emmenez-moi (2005), comédie chantée qui rend un bel hommage au chanteur.