Brigitte Lahaie débute sa carrière de comédienne vers l'âge de vingt ans en tournant des films pornographiques de 1976 à 1980, parmi lesquels La Clinique des fantasmes (1978) de Gérard Kikoïne, Bordel SS (id.) de José Bénazéraf ou encore Les Petites écolières (1980) de Claude Mulot. Parallèlement, elle s'illustre dans quelques films d'horreur réalisés par Jean Rollin, dont Les Raisins de la mort (1978), Fascination (1979) et La Nuit des traquées (1980). Leur fructueuse collaboration se poursuivra en 1997 avec Les Deux Orphelines vampires et en 2000 avec La Fiancée de Dracula.
En 1980, celle qui est devenue l'égérie de l'âge d'or du X décide de mettre un terme à sa carrière sulfureuse et s'oriente vers le cinéma dit "traditionnel". Brigitte Lahaie multiplie alors les courtes apparitions dans de grosses productions comme I comme Icare de Henri Verneuil, où elle incarne une prostituée retrouvée pendue, Diva (1980) de Jean-Jacques Beineix, Pour la peau d'un flic (1981), où, encouragée par Alain Delon, elle joue le rôle d'une infirmière, et Henry & June du cinéaste américain Philip Kaufman, où elle se glisse à nouveau dans la peau d'une prostituée.
Toutefois, dans les années quatre-vingt, elle continue à jouer dans quelques films érotiques. Parmi les plus célèbres figurent Erotica (1981) de Brian Smedley-Aston, Joy & Joan (1985) de Jacques Saurel, ou encore Le Diable rose (1987) de Pierre B. Reinhard, où elle interprète une danseuse de cabaret durant la Seconde Guerre mondiale. En 1986, Michel Caputo lui offre le rôle-titre dans son polar L' Exécutrice, tandis que Jesus Franco l'imagine en infirmière machiavélique dans son film d'horreur Les Prédateurs de la nuit (1988).