Arrière petit-fils du célèbre chanteur d'opéra Luigi Lablache, James Lablache Stewart rêve d'être médecin. Mais la tradition familiale le rattrape et il rejoint une école de comédie. Il figure dans quelques films (« La Fille du Sud » d'Howard Hughes, « Over the Garden Wall »), puis fait ses premiers pas au théâtre. Il passe les deux années suivantes avec la Birmingham Compagny, où il rencontre Elspeth March, sa future épouse. Sa carrière semble se lancer, mais la Seconde Guerre mondiale éclate et il rejoint l'armée en 1940. A son retour, en 1942, il devient populaire grâce à « Service secret » et surtout grâce à son rôle dans «L'homme en gris», une comédie romantique. Voyant sa carrière démarrer, il change son patronyme en Stewart Granger pour qu'on ne le confonde pas avec l'Américain James Stewart, déjà renommé. Il enchaîne ensuite les films aux côtés de James Mason (« Romance d'amour », « César et Cléopâtre »). En 1949, sa vie bascule lorsqu'il rencontre Jean Simmons sur le tournage d'« Adam et Evelyne ». Le coup de foudre est immédiat et réciproque, le poussant à divorcer pour épouser la jeune actrice en vogue. Au même moment, sa carrière décolle lorsque la MGM lui propose de traverser l'Atlantique avec un contrat de sept ans. Aux Etats-Unis, il devient Allan Quatermain dans « Les Mines du roi Salomon ». Les cinq années suivantes sont couronnées de succès : « Le Prisonnier de Zenda » ou « La Dernière Chasse ». Officiellement américain depuis 1956 et malgré ces quelques beaux succès, Stewart Granger enchaîne également les films qui ne marchent pas, alors que son épouse multiplie les réussites. Cette compétition sera l'une des raisons de la fin de leur mariage, en 1960.
L'acteur quitte alors Hollywood pour revenir en Europe, où il est au générique de « Sodome et Gomorrhe » ou « Héros sans retour ». Dénigré par la presse britannique, il travaille surtout en Allemagne, mais finit par s'éloigner du cinéma, déçu des projets qu'on lui propose. Sa carrière se termine à la télévision, il joue notamment dans la série « The Men from Shiloh » (Le Virginien). En 1981, il publie son autobiographie, « Sparks Fly Upwards », avant d'apparaître pour la dernière fois au cinéma dans « Oro Fino » en 1987. Stewart Granger décède six ans plus tard, à 80 ans, d'un cancer de la prostate.
(Source : Evene)