Rescapé des terribles camps de la mort des Khmers Rouges alors qu'il n'avait que 15 ans, Rithy Panh. Etudiant à Institut des Hautes Etudes Cinématographiques (IDHEC) dans les années 80, il signe son premier documentaire, Site 2, centré sur les camps de réfugiés cambodgiens, en 1989. Remarqué dans de nombreux festivals, Rithy Panh n'aura dès lors de cesse de montrer la tragédie de son pays à travers des documentaires comme La Terre des ames errantes largement récompensé aux quatre coins du monde en 1999, ou encore des longs métrages de fictions tels Les Gens de la riziere présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 1994 et Un soir apres la guerre en compétition dans la section Un Certain regard en 1998. Retour sur la Croisette en 2003 avec le documentaire S21, la machine khmere rouge, dans lequel le réalisateur filme l'incroyable rencontre entre les victimes et les bourreaux du génocide cambodgien. Désormais abonné du festival, il présente hors-compétition Les Artistes du théâtre brûlé (2005) autour de l'idée que l'artiste n'a plus sa place ni la parole dans la société cambodgienne contemporaine.