Issu d'une famille d'enseignants, James Spader étudie à l'école préparatoire Phillips à Andover. Il quitte cet établissement pour entrer à l'école d'art dramatique Michael Chekhov à New York. Il vit ensuite de petits boulots avant de décrocher son premier rôle au cinéma en 1978 dans la comédie Team-mates de Steven Jacobson.En 1981, il obtient un second rôle dans un drame romantique de Franco Zeffirelli, Un amour infini. Ce film marque aussi les débuts de Tom Cruise. James Spader revient ensuite à la comédie avec Rose bonbon (1986, John Hughes) et Baby Boom (1987, Charles Shyer), films dans lesquels il interprète un jeune loup ambitieux et arriviste. Il retrouve ce genre de rôle à plusieurs reprises et notamment dans des films inquiétants tels que Bad influence (1990, Curtis Hanson) et Wolf (1994, Mike Nichols).En 1989, James Spader accède à une plus grande notoriété et à une reconnaissance critique grâce à Sexe, mensonges et vidéo, premier long métrage de Steven Soderbergh. Il y incarne un voyeur qui vient semer le trouble chez une épouse bourgeoise et trompée. Ce rôle lui vaut le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes. Le film obtient également la Palme d'or. James Spader poursuit dans le registre du sulfureux avec deux adaptations de romans : après La Fièvre d'aimer (1990, Luis Mandoki) vient le très controversé Crash (1996, David Cronenberg).Acteur à la filmographie éclectique, il semble aussi à l'aise dans le satirique Bob Roberts (1992, Tim Robbins) que dans la superproduction Stargate, la porte des étoiles (1994, Roland Emmerich). Puis il traque un Keanu Reeves maléfique et joueur dans le thriller The Watcher (2000, Joe Charbanic) avant d'interpréter un patron sadique dans La Secrétaire de Steven Shainberg.