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Le droit de tuer
En 1961, Stanley Milgram, sociologue à l'université de Yale, se lance dans une série d'expériences sur le comportement humain face à l'autorité. Des personnes lisent une liste de questions à un cobaye. S'il donne une réponse incorrecte, il reçoit une décharge électrique de plus en plus puissante. Le bourreau ne se révolte jamais, trop soumis aux ordres. L'analyse de Milgram intervient alors que se déroule le procès du nazi Adolf Eichmann, un fonctionnaire qui a obéi sans broncher. Son expérience fait grand bruit : on critique les méthodes de Milgram, que certains considère comme de la manipulation. Dans la tourmente, il peut compter sur le soutien de son épouse Sasha.
Michel Almeyreda a élaboré des techniques cinématographiques particulières afin d’impliquer le spectateur au point qu’il devienne partie prenante du déroulement de l’histoire : l’auto-réflexivité, les adresses à la caméra, les projections sur écrans, l’inclusion d’extraits réalisés par Milgram lui-même engagent le public à se positionner. Ainsi, le film se fait la traduction cinématographique des recherches de Milgram, qui, par ses expériences, a tenté de subvertir et de questionner les comportements et les habitudes de chacun.